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Equateur: l'anti-Bush et pro-Chavez Rafael Correa élu président selon les projections

Rafael Correa : avec lui, l'Equateur vire à gauche
Photo Alianza Pais
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TRIOMPHE DE RAFAEL CORREA CONFIRMÉ

QUITO, mardi 28 novembre 2006 (LatinReporters.com) - Le candidat de la gauche nationaliste, Rafael Correa, obtient 57,70% des suffrages (3.281.604 voix) contre 42,30% (2.405.795 voix) au milliardaire Alvaro Noboa au second tour de l'élection présidentielle, selon les résultats officiels du Tribunal suprême électoral sur la base du dépouillement, mardi à 10h30 (16h30 à Paris), de 91,49% des bulletins de vote. Le triomphe de Rafael Correa est désormais mathématiquement irréversible.



QUITO, dimanche 26 novembre 2006 (LatinReporters.com) - Rafael Correa, nationaliste de gauche proche du président vénézuélien Hugo Chavez, aurait remporté dimanche en Equateur le second tour de l'élection présidentielle avec un large avantage de 13 à 16 points sur son adversaire ultralibéral et pro-américain Alvaro Noboa, selon des sondages effectués à la sortie des bureaux de vote.

L'institut de sondage Cedatos Gallup octroie 56,8% des suffrages à l'ex-ministre de l'Economie Rafael Correa, contre 43,2% à l'homme d'affaires Alvaro Noboa, considéré comme l'homme le plus riche d'Equateur.

Selon l'institut Market, le score de Rafael Correa serait de 58% des voix, Alvaro Noboa n'étant crédité que de 42%. Market et Cedatos Gallup jouissent de la meilleure réputation dans leur secteur en Equateur.

L'organisation non gouvernementale Participacion Ciudadana (Participation citoyenne) attribue pour sa part 56,9% à Rafael Correa et 43,1% à Alvaro Noboa dans une projection basée sur des bulletins de 1.607 bureaux de vote.

Les bureaux de vote ont fermé à 17h (23 h à Paris). L'importance de l'écart entre les deux candidats signifierait, selon de nombreux observateurs, que la tendance favorable à Rafael Correa serait irréversible.

Rafael Correa s'est proclamé vainqueur peu après la diffusion des projections et dans la capitale, Quito, de nombreux partisans du candidat de la gauche célèbrent son triomphe. Trois heures après la clôture du vote, Alvaro Noboa ne reconnaissait pas encore sa défaite, qui serait la troisième consécutive après celles qu'il avait subies aux présidentielles de 1998 et 2002.

Le Tribunal suprême électoral équatorien s'est octroyé un délai de 48 heures avant d'annoncer des résultats officiels complets, qui seront précédés de résultats partiels.

Rafael Correa, 43 ans, s'oppose à la signature d'un traité de libre commerce avec Washington. Il s'est aussi déclaré contraire au renouvellement de l'accord qui permet aux Etats-Unis d'utiliser depuis 1999 la base militaire aérienne de Manta, sur la côte équatorienne du Pacifique. Cet accord arrivera à échéance en 2009.

La confirmation de l'élection de Rafael Correa serait une victoire politique importante pour le président vénézuélien Hugo Chavez. Il espère voir l'Equateur se mettre dans la mouvance "bolivarienne" qui unit déjà Cuba, le Venezuela, la Bolivie et peut-être bientôt aussi le Nicaragua, si le sandiniste Daniel Ortega, élu président le 5 novembre dernier, retrouvait ses vieux accents révolutionnaires qui semblent très émoussés.

"Les Latino-Américains, nous sommes tous bolivariens" lit-on dans le Plan de gouvernement d'Alianza Pais (Alliance Pays), la coalition électorale conduite par Rafael Correa.




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