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Par des communiqués à son ambassade en Arabie Saoudite

L'Argentine avertie il y a un an d'une offensive d'Al-Qaïda contre les Etats-Unis

L'organisation d'Oussama ben Laden revendiquait alors l'attentat
contre la Mutuelle israélite de Buenos Aires

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BUENOS AIRES, 19 octobre 2001 (latinreporters.com) - Al-Qaïda (La Base), l'organisation terroriste islamiste d'Oussama ben Laden, avait averti en septembre 2000 qu'elle frapperait les Etats-Unis. L'information est révélée par le quotidien argentin "La Nacion", qui cite des sources judiciaires et diplomatiques. La menace était proférée dans plusieurs communiqués enregistrés sur le répondeur téléphonique de l'ambassade d'Argentine en Arabie Saoudite.

Dernière heure

Problème de date

Selon le diplomate Juan Jose Echegoyen, attaché commercial l'an dernier à l'ambassade d'Argentine en Arabie Saoudite, la teneur des menaces téléphoniques reçues en septembre 2000 par cette ambassade est la suivante: "Nous assumons la responsabilité de l'explosion en Argentine et nous annonçons que l'Amérique du Nord aura des surprises le 26 septembre, un mardi. Al-Qaïda".

Le communiqué se réfère probablement au 26 septembre 2000, qui tombait effectivement un mardi, et non au 26 septembre 2001 (un mercredi) comme l'écrivait le quotidien "La Nacion".

Par contre, c'est bien un mardi que fut lancée le 11 septembre dernier l'attaque terroriste islamiste contre New York et Washington.

Actuellement en poste en Suisse, Juan Jose Echegoyen qualifie de "crédibles" les menaces émises l'an dernier au nom d'Al-Quaïda. Le diplomate rappelle que 16 jours après leur réception, un attentat suicide contre un destroyer américain mouillant dans les eaux du Yémen fit 17 morts et 36 blessés. Washington attribue cet attentat à Al-Qaïda.

Dans ces communiqués, indique "La Nacion", Al-Qaïda s'attribuait "l'explosion en Argentine". Ces mots sont considérés comme se référant à l'attentat à la camionnette piégée contre la Mutuelle israélite de Buenos Aires, qui fit 85 morts et 300 blessés le 18 juillet 1994.

Informé hier de l'existence de ces enregistrements, le juge fédéral argentin Juan José Galeano a aussitôt ordonné leur remise à la justice. Le magistrat a par ailleurs informé le FBI américain.

Le silence officiel qui a entouré pendant un an ces enregistrements suscitera nécessairement des demandes d'explication de diverses organisations et personnalités. D'autant plus que le procès de l'attentat contre la Mutuelle israélite s'est ouvert le 24 septembre à Buenos Aires.

Avocats et parents des victimes avaient émis l'espoir que le procès fasse la lumière sur les auteurs et les commanditaires de cet attentat, le plus meurtrier jamais perpétré en Amérique latine. Les 20 prévenus qui comparaissent, dont 15 anciens policiers argentins, ne seraient que de pâles complices des véritables criminels.

"Nous assumons la responsabilité de l'explosion en Argentine et nous annonçons que l'Amérique du Nord aura des surprises le 26 septembre 2001. Al-Qaïda" dit textuellement, selon "La Nacion", l'un des messages enregistrés le 20, le 23 et le 24 septembre 2000 sur le répondeur téléphonique de l'ambassade d'Argentine en Arabie Saoudite. Les appels avaient été effectués en dehors des heures de travail de la représentation diplomatique.

Si l'attaque contre New York et Washington avec des avions de ligne détournés fut lancée le 11 septembre, par contre l'offensive bioterroriste au bacille du charbon (l'anthrax) devrait avoir débuté à une date très proche de celle du 26 septembre 2001 mentionnée il y a un an par Al-Qaïda.

Des sources diplomatiques argentines affirment que les Etats-Unis furent avertis des menaces dès leur réception.

Après les attentats du 11 septembre dernier, des enquêteurs américains du FBI furent dépêchés dans la zone de la triple frontière entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay. Washington redoute que la concentration, dans cette région, de milliers de commerçants arabes ne favorise l'organisation de cellules terroristes islamistes destinées à frapper sur le continent américain.


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