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Cuba - Ex-espionne de la CIA: Fidel Castro est "l’amour de ma vie"

MEXICO, 7 mai 2001 (LatinReporters.com) - Même les films de James bond sont parfois surpassés par la réalité. Ainsi, Marita Lorenz, ex-agent de la CIA (Agence centrale d’intelligence des Etats-Unis), considère-t-elle le président cubain Fidel Castro comme " l’amour de ma vie ", ajoutant que " les dictateurs font très bien l’amour ".

Dans une entrevue publiée par la revue mexicaine " Proceso ", Marita Lorenz, d’origine allemande, croit que les dictateurs sont de bons amants " parce qu’il leur importe beaucoup de paraître à leur avantage ". L’ex-espionne, âgée de 61 ans, narra récemment les détails de sa vie agitée dans un livre intitulé " Cher Fidel : ma vie, mon amour, ma trahison ".

Elle explique à " Proceso " que Castro, rencontré en 1959 et qu’elle appelait affectueusement " mon petit cubain barbu " lui brisa le coeur en l’abandonnant au milieu d’une intense romance.

" Un jour, dit-elle, je me trouvai face à (l’actrice) Ava Gardner dans l’ascenseur de l’hôtel, bien qu’il (Fidel Castro) nous logeait dans différents établissements pour éviter des problèmes. Elle était ivre et me gifla, car elle était jalouse de moi ". " Fidel détruisit ma vie, mais fut merveilleux ", ajoute Marita Lorenz

Survivante d’un camp de concentration nazi, elle prétend avoir été chargée par la CIA, en 1960, d’assassiner Fidel Castro. Mais son amour l’aurait empêché d’agir.

" L’amour fut le plus fort. Je fis l’amour avec lui et lui donnai les 6.000 dollars que m’avait remis la CIA pour la mission. Ils (les Américains) ne me le pardonneront jamais " précise l’ex-espionne, dont le rêve est de revoir Castro, qui a aujourd'hui 74 ans.

Après l’échec de sa relation avec le président cubain, qu’elle considère comme " l’amour de ma vie ", Marita Lorenz fut l’amante du général Marcos Perez Jimenez, ex-président dictateur du Venezuela, dont elle eut une fille.

" Lorsque (en 1981) je parlai à Fidel de ma relation avec Perez Jimenez, il me dit : Comment as-tu pu aller avec ce petit singe rondouillard de m... après avoir été avec moi ? " relate Marita Lorenz, pour qui " les dictateurs se ressemblent beaucoup, ils sont très égocentriques ".

L’ex-espionne accuse la CIA de vouloir la supprimer, raison pour laquelle elle abandonnera très prochainement les Etats-Unis, où elle réside pour l’instant.


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