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Panama : "Conférence du millénaire" de peuples autochtones du monde entier

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PANAMA, 8 mai 2001 (LatinReporters.com) - Deux cents dirigeants de communautés autochtones du monde entier tiennent depuis lundi à Panama leur " Conférence du millénaire ". Ils ont l’ambition de définir pour les dix prochaines années leurs stratégies de lutte contre la discrimination raciale, la xénophobie, la marginalisation, l’usurpation de leurs terres et la violence qui les frappe parfois.

Une déclaration finale tentera, vendredi, d’offrir des alternatives de paix aux peuples victimes de conflits armés, notamment en Colombie. La nécessité d’offrir de réelles alternatives à la culture du coca dans la région andine pourrait être réaffirmée.

Les participants à la conférence réclameront aussi l'activation effective du forum permanent des peuples autochtones au sein de l’Organisation des nations unies (ONU). C’est à l’initiative de l’ONU que la période 1994-2004 avait été déclarée " décade des peuples indigènes " afin de favoriser leur développement.

Une position commune devrait être adoptée en vue de la Conférence mondiale contre le racisme que l’ONU organisera à Durban (Afrique du Sud) du 31 août au 7 septembre prochains.

" Le racisme, la xénophobie et l’usurpation de nos terres par les grandes multinationales à la recherche de matières premières sont en train d’achever nos peuples et nos ressources en complicité avec les gouvernements " affirme l’un des organisateurs de la Conférence du millénaire, le dirigeant indigène panaméen Marcial Arias Garcia.

Selon lui, la globalisation de l’économie, le néolibéralisme et l’ouverture, en 2005, de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) donneront aux peuples autochtones " l’estocade finale ", les mettant en marge du développement et les plongeant dans la misère.

Marcial Arias Garcia est persuadé que la ZLEA balayera du marché les produits indigènes au profit des multinationales. " On nous prend en compte non comme producteurs, mais comme simples consommateurs, dit-il. Mais le moment est venu pour les pays développés de nous prendre au sérieux lorsqu'ils rédigent leurs lois sur le commerce ".

Des représentants d’indigènes du Brésil sont venus, eux, exprimer leur angoisse davantage pour leur survie que pour leur dénuement.

Le porte-parole de la conférence, Atencio Lopez, souligne que c’est la première fois qu’une réunion de ce type se tient hors des pays industrialisés et dans quatre langues simultanées, l’espagnol, l’anglais, le français et le russe.

Les dirigeants de peuples autochtones présents à Panama viennent des pays suivants (liste non exhaustive) : Australie, Bangladesh, Bolivie, Botswana, Bhoutan, Canada, Colombie, Chili, Equateur, Etats-Unis, Guatemala, Inde, Indonésie, Kenya, Mali, Maroc, Mexique, Népal, Nouvelle-Guinée, Pérou, Rwanda, Russie, Soudan, etc.


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