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Seule la Grèce la surpasse en Europe

L'Espagne numéro deux européen du piratage de software informatique

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MADRID, lundi 7 avril 2003 (latinreporters.com) - Avec 49 % de ses logiciels utilisés illégalement, soit pratiquement un sur deux, l'Espagne détient un taux de piratage de software informatique qui n'est surpassé en Europe que par la Grèce (64%). La moyenne continentale européenne est de 37%, à peine un peu moins que la moyenne mondiale (40%).

Ces chiffres viennent d'être présentés à Madrid par Alfons Sort, président du Comité espagnol de la Business Software Alliance (BSA) et directeur général d'Adobe en Espagne. Dans ce pays, selon lui, l'utilisation illégale de programmes entraînerait un manque à gagner de 113 millions d'euros pour le secteur des Technologies de l'Information (TI). Il en résulterait aussi un "haut" niveau de pertes d'emplois et de recettes fiscales.

Alfons Sort estime que "l'Espagne ne peut se permettre de se maintenir longtemps à la deuxième place du piratage de software en Europe. L'administration, l'industrie et les utilisateurs doivent prendre conscience du problème et mettre tout en oeuvre pour le conjurer".

A son avis, le haut indice d'usage illégal de logiciels s'expliquerait principalement par la "méconnaissance", au sein des entreprises et parmi les professionnels, "des pertes que représente la piraterie informatique et du fait que le code pénal la considère désormais comme un délit". Aussi, "le meilleur moyen de stopper le problème" serait-il "d'informer les entreprises qui utilisent les programmes".

En Espagne, si l'indice de piratage de software était réduit de dix points (de 49 à 39%), Alfons Sort croit que le secteur TI (Technologies de l'Information) pourrait croître de 67% en quatre ans, ce qui serait une progression record en Europe occidentale.

Ainsi, si en 2006 le pourcentage de piratage informatique était effectivement ramené à 39 %, le secteur technologique espagnol correspondant générerait près de 18 milliards de dollars de revenus, contre 11 milliards de dollars en 2002.

Avec une telle croissance sur la période 2002-2006, le secteur concerné créerait à lui seul plus de 6.200 emplois en Espagne et 520 millions de dollars supplémentaires gonfleraient les recettes fiscales espagnoles.

Les prévisions et chiffres exposés par le président du Comité espagnol de la BSA se basent sur une étude intitulée "Expanding Global Economies: The benefits of Reducting Software Piracy" réalisée par le bureau de consulting IDC afin de mesurer de manière "réaliste" les bénéfices économiques qu'un pays peut retirer du renforcement et de l'application des lois protégeant la propriété intellectuelle.

Au niveau européen, IDC considère qu'une réduction, d'ici 2006, de dix points du taux de piratage de software (de 37% à 27%) apporterait une valeur ajoutée de cent milliards de dollars aux économies du Vieux Continent et créerait 250.000 emplois nouveaux dans leur secteur technologique. Les recettes fiscales, elles, augmenteraient de 23,3 milliards de dollars.

Au niveau mondial, la même réduction de dix points du piratage de logiciels (de 40 à 30%) ajouterait à la croissance 400 milliards de dollars, un million et demi d'emplois et 64 milliards de dollars de recettes fiscales.

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