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Espagne: l'Europe enjeu des élections législatives du 14 mars 2004

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Espagne
Photos TVE-LatinReporters.com
Mariano Rajoy et son adversaire socialiste, José Luis Rodriguez Zapatero
MADRID, vendredi 9 janvier 2004 (LatinReporters.com) - Les 9èmes élections législatives de l'après-franquisme auront lieu le dimanche 14 mars 2004 en Espagne. L'annonce officielle a été faite vendredi à Madrid à l'issue du Conseil hebdomadaire des ministres. Tant sur le plan national qu'international, et en particulier européen, l'enjeu du scrutin sera de taille.

Fidèle à sa promesse, José Maria Aznar ne briguera pas un troisième mandat. Son successeur à la présidence du gouvernement espagnol sera soit son dauphin de centre droit, l'ex-ministre Mariano Rajoy, secrétaire général du Parti Populaire (PP), soit le leader du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), José Luis Rodriguez Zapatero.

Dans les deux sondages publiés depuis le début de l'année, le PP l'emporterait sur le PSOE avec une avance comprise entre 2 et 11 points. Le parti gouvernemental ne renouvellerait toutefois pas sa majorité absolue. L'incertitude demeure donc, une éventuelle coalition entre socialistes, communistes et nationalistes catalans pouvant favoriser M. Rodriguez Zapatero.

Un victoire du PP, au pouvoir depuis 1996, signifierait la prééminence d'un nouvel unitarisme espagnol sur les nationalismes périphériques, la poursuite du néolibéralisme associé au miracle économique espagnol et le maintien d'un transatlantisme (symbolisé par l'appui de M. Aznar à la guerre en Irak) qui soulève des vagues au sein de l'Union européenne.

Par contre, une victoire socialiste ouvrirait la voie à un élargissement de l'autonomie des 17 régions espagnoles (le modèle de José Luis Rodriguez Zapatero est fédéral et frôle parfois le confédéralisme), freinerait sans l'éliminer le libéralisme économique et ramènerait l'Espagne dans le camp des Européens qui, comme la France et l'Allemagne, veulent faire du Vieux continent un contrepoids à la puissance américaine.

Cela faciliterait, entre pays de l'Union européenne, des concessions réciproques au profit d'une Constitution commune, bloquée aujourd'hui par la Pologne et l'Espagne.

Les doutes de nombreux Espagnols sur la capacité des socialistes du PSOE à pouvoir juguler l'indépendantisme basque et catalan pourraient toutefois donner la victoire électorale au Parti populaire.

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