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L'Espagne encore menacée par le terrorisme islamiste: "radicaux violents" détenus

Explosion contrôlée d'une voiture piégée - Photo d'archives / Direccion General de la Policia
MADRID, mardi 19 octobre 2004 (LatinReporters.com) - En annonçant avoir déjoué un projet d'attentat à l'explosif d'envergure, la police espagnole reconnaît en fait que l'Espagne reste dans le collimateur des fondamentalistes musulmans, malgré le retrait militaire espagnol d'Irak après les attentats islamistes de Madrid (191 morts et 2.000 blessés le 11 mars dernier).

Sept islamistes, la plupart Algériens et Marocains, "radicaux et violents" précise le ministère de l'Intérieur, ont été arrêtés la nuit dernière à Madrid et dans les provinces de Valence, d'Almeria et de Malaga. Un 8e a été interpellé ce mardi à Pampelune. Sans lien direct avec le commando du massacre de Madrid, ils seraient en contact "avec des individus d'autres pays européens, d'Australie et des Etats-Unis". Les médias espagnols croient qu'un Algérien détenu le mois dernier en Suisse dirigeait le groupe. Il serait lié au Groupe islamique armé (GIA) algérien.

L'opération est menée par le célèbre juge Baltasar Garzon, persécuteur d'ex-dictateurs latino-américains et d'islamistes soupçonnés de liens avec Al-Qaïda. Depuis 2001, il en a inculpé une quarantaine.

Le ministre de l'Intérieur, le socialiste José Antonio Alonso, indique que le tribunal où siège le juge Garzon, l'Audience nationale -300 personnes y travaillent en plein centre de Madrid- aurait pu être l'un des objectifs de ce qu'il appelle la "cellule radicale islamique" démantelée.

Outre une soif de représailles contre la justice et contre la présence toujours actuelle de militaires espagnols en Afghanistan, les observateurs estiment que les terroristes islamistes pouvaient chercher à venger la mort des sept islamistes, impliqués dans le massacre de Madrid, qui s'étaient immolés le 3 avril pour échapper à la police espagnole.

"Ni armes ni explosifs n'ont été trouvés" relève le ministre Alonso. Il qualifie de "préventif" le nouveau coup de filet policier. Des écoutes téléphoniques révèlent que les détenus projetaient un attentat retentissant, mais encore en phase exploratoire. Entre eux, au téléphone, ils exprimaient leur haine pour l'Occident et évoquaient le djihad (guerre sainte). Ils disposaient de manuels de préparation au "martyre".

Citant des sources policières, plusieurs journaux madrilènes affirment que les détenus envisageaient de faire sauter le tribunal de l'Audience nationale avec 500 ou 1.000 kilos d'explosifs dans un camion piégé.

Mais d'où seraient venus ces explosifs que les présumés terroristes ne possédaient pas encore? Selon le journal centriste El Mundo, les détenus avaient contacté à ce propos des séparatistes basques de l'ETA, dont un surprenant arsenal a été saisi ce mois d'octobre au Pays basque français.

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