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Espagne - Trêve de l'ETA limitée aux élus politiques: réactions négatives

A la une de Gara: "L'ETA suspend ses actions armées contre les élus"
MADRID, dimanche 19 juin 2005 (LatinReporters.com) - Une trêve partielle est inacceptable. On ne peut pas faire la paix en plusieurs versements, comme s'il s'agissait d'une vente à tempérament. Seule la fin totale de la violence doit être annoncée par l'ETA...

C'est en substance la réaction de la classe politique, gouvernement de Madrid y compris, au communiqué des séparatistes basques qui proclament ce dimanche, dans un communiqué publié par le journal Gara, l'arrêt depuis le 1er juin de leurs attentats contre les élus politiques espagnols.

Vingt-trois élus, de droite ou socialistes, ont été assassinés par l'ETA au cours des dix dernières années. Depuis 1968, l'organisation indépendantiste a tué 855 personnes, chiffre mentionné sur le site Internet de la garde civile. D'autres sources évaluent le nombre total de blessés à quelque 2.500.

Des militaires, des policiers, des juges, des hommes d'affaires, des professeurs d'université et des journalistes sont aussi menacés par l'ETA et doivent vivre sous escorte permanente.

En outre, des supermarchés, des hôtels, des restaurants, des plages, des gares et des aéroports ont été la cible des bombes des séparatistes basques au nom de la lutte contre les intérêts économiques espagnols. Des femmes, des enfants et des touristes étrangers sont au nombre des victimes. Le tourisme est encore cette année une cible déclarée de l'ETA.

Les activistes basques justifient la fin de leurs attentats contre les élus en estimant que l'évolution politique leur serait favorable à divers égards qu'ils détaillent dans leur communiqué. Mais ils réclament tant de la France que de l'Espagne des gestes d'apaisement en faveur d'une solution négociée du vieux conflit qui agite le Pays basque.

Dans un autre communiqué, vendredi, l'ETA disait oui au dialogue proposé par Madrid, à condition, notamment, que soit reconnu le droit des Basques à l'autodétermination.

Le gouvernement socialiste espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero exige toutefois de l'ETA l'abandon préalable et total de la violence. Madrid dit en outre se refuser à toute concession politique.

Quoique cet aspect n'ait pas été explicité officiellement, un éventuel dialogue ne devrait donc porter, selon M. Zapatero, que sur les modalités d'un adieu aux armes de l'ETA et sur le sort de centaines de prisonniers indépendantistes.

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