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     |  | | A 4 jours du Sommet des Amériques Cuba / Etats-Unis : Obama lève des restrictions aux voyages, télécommunications et transferts d'argent
 
 WASHINGTON, lundi 13 avril 2009 (LatinReporters.com) - Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a décidé 
le 13 avril de lever les restrictions aux voyages d'Américano-Cubains voulant 
visiter leur famille à Cuba et celles concernant leurs transferts d'argent
vers l'île a annoncé le porte-parole de la Maison
blanche, Robert Gibbs. Ce virage significatif à l'égard de Cuba concerne aussi les 
télécommunications. Il intervient quatre jours avant l'ouverture du Ve Sommet des 
Amériques à Port-d'Espagne (Trinité-et-Tobago).
 
 
 
Le président Obama a ordonné aux départements d'Etat,
du Trésor et du Commerce de lever le plus rapidement possible ces
restrictions, ainsi que de faciliter les communications et "le flux libre
d'informations" avec Cuba a déclaré Robert Gibbs.|  |  | Barack Obama (Photo Marc Nozell) |  |  |  
 Washington n'imposera plus de limites à la durée et à la fréquence des
visites d'Américano-Cubains à leur famille à Cuba. Leurs transferts de fonds vers 
l'île seront également illimités.
 
 Ces mesures s'accompagnent d'un appel au gouvernement cubain afin qu'il 
n'interfère pas dans les envois d'argent et de paquets 
humanitaires à Cuba. Les envois pourront être adressés à tout citoyen de 
l'île, à l'exception de membres du gouvernement et du parti communiste cubains. Il s'agit, 
a précisé la Maison blanche, "d'appuyer le désir du peuple cubain de 
déterminer son propre destin ...  Nul ne doit intervenir dans les relations familiales cubaines ni 
même le gouvernement cubain".
 
 Quant à l'intensification des communications, les firmes de télécommunications
américaines seront autorisées à établir des liens
par câble, fibre optique ou satellite avec Cuba et à permettre
aux résidents américains de payer des abonnements de téléphone,
de radio ou de télévision à des particuliers à
Cuba. Le président Obama a aussi demandé à son gouvernement
d'étudier la possibilité d'ouvrir des liaisons aériennes
régulières avec l'île. Les liaisons aériennes
entre les deux pays se limitent actuellement à des vols charter.
 
 A propos du "flux libre d'informations", Washington s'efforcera de
le faire circuler "parmi le peuple cubain et entre les Cubains de l'intérieur
et le reste du monde".
 
 Actuellement, les immigrés ou Américains 
d'origine cubaine ne peuvent se rendre à Cuba qu'une fois par an et 
les transferts annuels de fonds sont limités à 1.200 dollars 
par personne. La levée de restrictions avait été promise 
par Barack Obama pendant sa campagne présidentielle.
 
 Quoique visant explicitement à une démocratisation, ce qui importunera La
Havane, cette levée pourrait s'inscrire dans le rapprochement avec le
régime communiste castriste engagé depuis l'investiture d'Obama,
le 20 janvier dernier. Le président des Etats-Unis a toutefois exclu
à plusieurs reprises de lever l'embargo en vigueur depuis 1962 tant
que Cuba ne montrerait pas de progrès en matière de démocratie
et de droits de l'homme. Les nouvelles mesures n'en sont pas moins une brèche dans l'embargo
officiellement maintenu.
 
 Un million et demi d'exilés cubains et leurs parents dans l'île 
pourront bénéficier de la levée de restrictions annoncée.
 
 Cette ouverture, pour autant que le régime castriste la considère 
comme telle, était attendue avant le Ve Sommet des Amériques 
convoqué dans l'île de Trinité-et-Tobago. Du 17 au 19 
avril à Port d'Espagne, le sommet devrait permettre à Barack 
Obama d'inaugurer avec un continent désormais très marqué 
à gauche de nouvelles relations que Washington dit vouloir baser sur 
l'égalité et le respect.
 
 Lancée en 1994 par le président américain Bill Clinton, 
l'institution du Sommet des Amériques englobe 34 Etats, soit tous ceux
du continent à la seule exception de Cuba, exclue de l'Organisation des Etats 
américains (OEA) depuis 1962, un régime communiste étant alors 
considéré comme incompatible avec le système interaméricain.
 
 Défendues aujourd'hui par la quasi totalité des pays latino-américains, 
la réintégration de Cuba dans les instances continentales et 
la levée de l'embargo américain devraient constituer, ainsi 
que l'impact de la crise économique globale sur la région, l'un
des grands débats du sommet de Port-d'Espagne.
 
 Officiellement, la question cubaine n'y est pas à l'agenda. 
Mais le Venezuela du président Hugo Chavez et la Bolivie d'Evo Morales, 
principaux alliés régionaux du régime des frères 
Castro, ont prévenu qu'ils l'imposeront au Ve Sommet des Amériques.
 
 
 
| DOCUMENT - Communiqué officiel de la Maison blanche sur la levée
de restrictions concernant les voyages et les transferts de fonds à
Cuba et les télécommunications avec l'île. - Washington,
13 avril 2009. 
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 |  | 
| Réaction de Fidel Castro CUBA REFUSE
 TOUTE "AUMÔNE"
 
 LA HAVANE, mardi 14 avril 2009 - Réagissant à la levée
par les Etats-Unis des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent
des Américano-Cubains vers leurs pays d'origine, Fidel Castro a exigé
du président américain Barack Obama la fin du "blocus" contre
Cuba et refusé toute "aumône" souligne l'AFP.
 
 Dans un article intitulé "Du blocus, on n'a pas soufflé mot"
publié mardi par les médias officiels cubains, Fidel Castro
rappelle les termes du conseiller de l'administration américaine pour
l'Amérique latine, Dan Restrepo, qui a affirmé que les mesures
annoncées par la Maison blanche sont "des pas pour  tendre la main
au peuple cubain" et en faveur de "la liberté de Cuba".
 
 "Cuba a résisté et résistera encore. Elle ne tendra
jamais la main pour demander l'aumône. Elle marchera de l'avant la
tête haute, en coopérant avec les peuples frères d'Amérique
Latine et des Caraïbes, qu'il y ait ou non des Sommets des Amériques,
qu'Obama préside ou non les Etats-Unis", affirme Fidel Castro.
 
 Il regrette que "du blocus, qui est la plus cruelle des mesures, on n'a
pas dit un mot". Néanmoins, l'ex-président cubain et toujours
premier secrétaire du Parti communiste indique que Cuba "n'accuse
pas Obama des atrocités commises par d'autres gouvernements des Etats-Unis"
et ne doute pas de "sa sincérité et de sa volonté de
changer la politique et l'image des Etats-Unis".
 
 Fidel Castro précise que son pays "comprend qu'il [Obama] a livré
une bataille très difficile pour être élu, malgré
des préjugés centenaires", et c'est pour cela que son frère,
le président Raul Castro, a exprimé sa bonne disposition à
dialoguer "sur la base du respect le plus strict de la souveraineté".
 
 Le leader cubain souligne le mouvement à l'intérieur et à
l'extérieur des Etats-Unis en faveur de l'élimination de l'embargo
américain, imposé en 1962, et affirme que "les conditions sont
créées pour qu'Obama utilise son savoir faire à conduire
une politique constructive qui mette fin à celle qui a échoué 
depuis presque un demi-siècle".
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