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Bévue policière et médiatique franco-espagnole
France / ETA / vidéo: terroristes basques? Non, pompiers catalans!

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Cinq pompiers catalans en vacances en France pris pour des terroristes sur la vidéo diffusée massivement par les télévisions et les sites Internet à l'initiative des polices française et espagnole.

BARCELONE, samedi 20 mars 2010 - 05h54 (LatinReporters.com) - Activement recherchés, les cinq présumés terroristes basques de l'ETA apparaissant sur une vidéo dans un supermarché français sont en réalité de pacifiques pompiers catalans actuellement en vacances en France a déclaré vendredi soir à Barcelone un porte-parole du département de l'Intérieur du gouvernement régional de la Catalogne (nord-est de l'Espagne).

4 avril 2010
France / fusillade mortelle : l'ETA accuse la police française, qui dément
Largement diffusée avec appel à témoins vendredi en France et en Espagne, la vidéo est censée montrer, selon les polices de ces deux pays, des auteurs présumés de la fusillade dans laquelle a été tué, le 16 mars à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), le brigadier-chef Jean-Serge Nérin, premier policier français abattu par l'ETA aux dires mêmes du président Nicolas Sarkozy.

La vidéo avait été tournée la veille de la fusillade par une caméra de surveillance du supermarché Carrefour de Villiers-en-Bière, relativement proche de Dammarie-les-Lys. La fusillade se produisit lors de l'interpellation d'un groupe de membres supposés de l'ETA qui venaient de voler plusieurs automobiles chez un vendeur de véhicules de seconde main. Le seul terroriste présumé alors arrêté, Joseba Fernandez Aspurz, a été identifié officiellement comme appartenant à l'ETA.

Selon des médias français, les cinq hommes apparaissant sur la vidéo ont été reconnus par des policiers pris pour cible dans la fusillade. Ce témoignage est contredit non seulement par le gouvernement de la Catalogne, mais aussi par les familles des cinq hommes qui les ont identifiés sur la vidéo, diffusée massivement en Espagne et en France par les télévisions et les sites Internet d'information.

En vacances en France avec l'intention, selon leurs proches, d'y pratiquer l'escalade, les cinq hommes appartiennent au corps des pompiers de la Généralité (gouvernement) de la Catalogne et de la mairie de Barcelone. Les autorités catalanes disent avoir pris contact avec la gendarmerie française pour mettre fin à la confusion.

Ce dimanche en France, au second tour des élections régionales, cette bévue n'aidera pas la majorité gouvernementale. Elle misait notamment sur les slogans sécuritaires après sa défaite au premier tour.

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POLICIER TUÉ EN FRANCE
MÉPRISE RECONNUE
PAR LES ENQUÊTEURS

L'ETA reste accusée

PARIS / MADRID, samedi 20 mars 2010 (AFP / LatinReporters) - L'enquête sur le meurtre d'un policier français, attribué à l'ETA, a subi un embarrassant revers samedi, les polices française et espagnole devant reconnaître avoir confondu de simples pompiers catalans avec les suspects recherchés du mouvement séparatiste basque (voir article ci-contre).

Comme des milliers d'autres personnes, les cinq pompiers, en stage d'escalade en France, avaient été filmés mécaniquement par la vidéo-surveillance alors qu'ils faisaient des courses le 15 mars dans un supermarché proche de Dammarie-les-Lys, la commune de la région parisienne où était tué le lendemain le brigadier-chef de la police française Jean-Serge Nérin.

Signalée par un client du supermarché, la présence d'un groupe de cinq personnes semblant "parler espagnol" avait attiré l'attention des enquêteurs, qui ont examiné les enregistrements de vidéo-surveillance. Ils en ont tiré une courte vidéo centrée sur les cinq pompiers catalans. Accompagnée d'un appel à témoins, cette vidéo a été diffusée massivement par les médias, vendredi en France et en Espagne à l'initiative des polices de ces deux pays.

La numéro deux du gouvernement socialiste espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a admis une "confusion". "Nous aurions probablement pu faire mieux", a reconnu de son côté le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba.

Le brigadier-chef Jean-Serge Nérin avait été tué mardi lors d'une fusillade consécutive à l'interpellation d'un groupe d'individus  qui venaient de voler des voitures. Au cours de cette opération, la police a arrêté un homme identifié comme Joseba Fernandez Aspurz, 27 ans, qui a fait état de son appartenance à l'organisation indépendantiste basque ETA. Cinq autres individus avaient pris la fuite.

C'est la première fois, en plus de 40 ans de violences, que l'ETA est considérée, aux dires mêmes du président Nicolas Sarkozy, comme responsable de la mort d'un policier français.

Alertés par des proches qui avaient vu en Espagne la vidéo distribuée par la police, les cinq pompiers catalans considérés à tort comme des terroristes ont contacté la police espagnole, qui leur a conseillé de se rapprocher des policiers français. L'un des pompiers a exprimé son mécontentement à la Radio nationale d'Espagne (RNE): "Nous allons nous plaindre (...) avec tout le préjudice que cela a causé et les inquiétudes des familles", a-t-il déclaré.

Cette méprise "ne remet absolument pas en cause l'implication de l'ETA dans les faits", a précisé le directeur général de la police française, Frédéric Péchenard. "La personne arrêtée est un militant avéré de l'ETA, il le reconnaît, ses empreintes le désignent, il était en possession d'une arme qui provient du vol à main armée de Vauvert", a-t-il ajouté. (A Vauvert, dans le sud de la France, des membres de l'ETA avaient dérobé 350 armes de poing, fin 2006).

Les obsèques du brigadier-chef Jean-Serge Nérin, 52 ans, auront lieu le 23 mars en présence du président français Nicolas Sarkozy et du chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

Le président Sarkozy avait averti jeudi l'ETA que la France ne serait pas pour elle "une base arrière tranquille", que la mobilisation contre cette "bande de tueurs" serait "totale et sans merci" et que "la France ne se laissera pas intimider par les terroristes espagnols".
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