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La droite pourrait s'imposer aussi au second tour, le 17 janvier 2010
Chili-présidentielle: Piñera (droite) gagne le 1er tour devant Frei et reste favori

SANTIAGO, lundi 14 décembre 2009 (LatinReporters.com) - Infligeant une défaite sans précédent à la coalition de centre gauche au pouvoir au Chili depuis la fin de la dictature du général Pinochet, le milliardaire de centre droit Sebastian Piñera a ouvert les portes de l'alternance en remportant le 13 décembre le 1er tour de l'élection présidentielle. Déjà favori du 2e tour fixé au 17 janvier 2010, il a devancé dimanche de près de 15 points son principal rival, le démocrate-chrétien Eduardo Frei.

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Sebastian Piñera
Archives - Photo Renovación Nacional
Après dépouillement de 98,32% des bulletins de vote, les résultats diffusés par le ministère de l'Intérieur octroient 44,03% des suffrages à Sebastian Piñera, candidat de la Coalition pour le changement unissant les deux grandes familles de la droite chilienne. A défaut de majorité absolue, il affrontera le 17 janvier en duel Eduardo Frei, arrivé en 2e position dimanche avec 29,62% des voix. Ex-président du Chili (1994 - 2000), M. Frei, 67 ans, est le candidat de la Concertation démocratique. Au pouvoir depuis 20 ans, elle réunit socialistes, démocrates-chrétiens, radicaux et sociaux-démocrates.

La présidente sortante, la socialiste modérée Michelle Bachelet, fut élue en 2005 sous la bannière de cette coalition de centre gauche. Elle n'est plus candidate, car la Constitution du Chili interdit l'exercice de deux mandats présidentiels consécutifs.

Malgré la popularité de Michelle Bachelet, la Concertation démocratique est victime de l'usure du pouvoir et surtout des divisions que cette usure favorise. Les deux autres candidats à l'élection présidentielle, éliminés au premier tour, sont en effet des dissidents du Parti socialiste, membre essentiel de la Concertation. La dissidence la plus douloureuse est celle du jeune député Marco Enriquez-Ominami, 36 ans. Il s'est classé 3e du premier tour avec un consistant 20,12%, suivi d'un ex-ministre et ex-président du Parti socialiste, Jorge Arrate, crédité de 6,21% des voix à la tête d'une coalition d'extrême gauche dominée par les communistes.

Les législatives qui accompagnaient la présidentielle confirment la progression de la droite et le recul de la gauche. Pour l'élection des 120 députés, la droite réalise un score de 43,42%, contre 38,72% en 2005. La gauche gouvernementale dégringole, elle, de 51,76% des suffrages à un actuel 44,41%. Cette chute de la Concertation démocratique aurait été plus grande sans son accord avec l'extrême gauche, qui a permis l'élection d'une poignée de députés communistes pour la première fois depuis le coup d'Etat perpétré par le général Pinochet en 1973.

Les Chiliens renouvelaient aussi la moitié de leurs 38 sénateurs. Dans l'attente de la répartition officielle des sièges, un équilibre entre la droite et la gauche est prévisible au Congrès national (Parlement). Si la Concertation démocratique y conservait une majorité d'élus, elle serait très réduite.

La bataille pour le second tour a déjà commencé. Son enjeu principal est le report des voix des deux candidats présidentiels éliminés au premier tour.

"L'élection présidentielle n'est pas encore décidée. Je veux demander aux candidats de faire campagne en donnant la priorité au débat d'idées" a déclaré dimanche soir la présidente Michelle Bachelet. Elle a exprimé sa satisfaction pour la fin de la longue exclusion parlementaire des communistes.

Victoire probable du milliardaire Sebastian Piñera au second tour

Eduardo Frei
Archives - CC Eduardo Frei Ruiz-Tagle
Dans l'euphorie de ses 44% du premier tour, le milliardaire Sebastian Piñera, magnat à 60 ans du transport aérien, de la monétique et de la télévision, a réitéré sa promesse de créer un million d'emplois. "Je serai le président des sans-emploi, de la classe moyenne, des malades, des gens âgés et de ceux qui ont besoin d'un gouvernement qui leur tende la main" a-t-il clamé comme s'il considérait acquise son entrée au Palais de La Moneda.

Il est vrai que le dernier sondage du Centro de Estudios de la Realidad Contemporanea (CERC), qui avait prévu avec une rare précision les résultats du premier tour de la présidentielle, lui attribuait déjà pour le second tour une avance de 17 points sur le candidat de la Concertation démocratique, Eduardo Frei, soit 49% contre 32%.

Toutefois, les analystes notent qu'Eduardo Frei, déjà assuré de l'appui de l'extrême gauche, pourrait bénéficier du report de la moitié des voix du socialiste dissident Marco Enriquez-Ominami. Le quart des 20% obtenus par ce dernier au premier tour grossirait peut-être en revanche le 17 janvier prochain le score de Sebastian Piñera. Ces extrapolations pour le second tour assureraient au candidat de centre gauche un plancher d'au moins 45% des intentions de vote, le milliardaire de centre droit frôlant, lui, la majorité absolue.

Conscient du rôle clé des électeurs de Marco Enriquez-Ominami, Piñera s'est référé à lui en affirmant "je m'identifie à sa vitalité, à sa force et au courage avec lequel il affronte la vie et je partage aussi avec Marco et ses partisans leur diagnostic sur la fatigue de la Concertation [démocratique]".

Quoique qualifiant de "recul historique pour le Chili" l'éventuelle et probable élection à la présidence du candidat de la droite, le député socialiste dissident lui a fait un cadeau peut-être décisif en refusant de participer en vue du second tour à un "front commun progressiste" réclamé par le démocrate-chrétien Eduardo Frei et par l'extrême gauche.

Très applaudi par ses partisans, Marco Enriquez-Ominami leur a laissé la liberté de vote par ces mots: "La vieille politique attend des signaux qu'elle ne recevra pas. En tant qu'hommes et femmes majeurs, responsables, vous saurez fort bien ce qu'il convient de faire lors de ce second tour qui offre deux leaders du passé... S'ils veulent vos votes, qu'ils écoutent vos demandes".


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